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charges, pour le cabinet d’avocat qui a budgété le

coût d’une collaboration libérale, largement inférieur

à celui de l’embauche d’un salarié. D’autre part, pour

les cabinets qui auraient la possibilité d’embaucher

provisoirement le stagiaire en qualité de salarié, reste

la question du contrat.

La signature d’un contrat de travail à durée détermi-

née implique unmotif de recours valable, strictement

énuméré par le Code du travail et qui ne prévoit bien

sûr pas ce cas de figure.

Faire signer un contrat de travail à durée indétermi-

née pour le rompre pendant la période d’essai ou

par une rupture conventionnelle, au moment de

commencer la collaboration serait tout aussi incon-

gru. Nous savons que pour des raisons fiscales et so-

ciales, il est intéressant de maintenir une prestation

de serment au mois de janvier. Néanmoins, le « vide

juridique » entre l’obtention du CAPA et la prestation

de serment mériterait d’être repensé pour qu’il ne

soit pas un frein à l’embauche de collaborateurs.

Journal du Barreau de Marseille

numéro 1 - 2017

29

UNE DIFFICULTÉ COMMUNE AUX CONFRÈRES

ET AUX ÉLÈVES-AVOCATS

Nous sommes régulièrement interpellés à la fois par

des confrères et des élèves-avocats qui rencontrent

des difficultés pour faire évoluer sereinement le

contrat de stage en contrat de collaboration lorsqu’ils

le souhaitent. En effet, l’avocat ne peut embaucher di-

rectement en tant que collaborateur un élève avocat

à l’issue du stage, pendant une période de latence al-

lant de 4 à 6 mois. À notre connaissance, l’École des

avocats ne permet pas aux stagiaires de bénéficier

d’un contrat de stage dès lors qu’ils ont obtenu leur

CAPA.

Survient alors une difficulté pour poursuivre. Si l’élève

avocat interrompt sa présence au sein du cabinet

d’avocats, stagiaire et avocat s’en trouvent pénalisés.

En effet, l’avocat est privé des compétences de l’élève

qui avait collaboré à la rédaction d’actes juridiques et

assisté le cabinet sur des affaires en cours et que la

logique voudrait qu’il continue à suivre dans le cadre

de la collaboration à venir. L’élève se trouve privé

d’une situation stable et protectrice, où il pourrait

continuer à se former et donc à progresser, avant de

devenir collaborateur. En outre, l’élève perd le béné-

fice de son indemnisation de stage ce qui le contraint

à trouver une autre source de revenus, dans des

conditions précaires. La situation est donc légitime-

ment frustrante pour les deux.

UN MONTAGE JURIDIQUE PÉRILLEUX

Actuellement, les cabinets d’avocats sont contraints

de procéder à des montages juridiques incohérents,

voire dangereux sur le plan légal, s’ils souhaitent

continuer à travailler avec l’élève avocat. À défaut de

stage ou de collaboration libérale, l’élève avocat doit

obligatoirement être salarié.

Or, d’une part, cela pose la question du coût des

ÉLÈVES-AVOCATS : LE CASSE-TÊTE

DU STAGE APRÈS L’OBTENTION DU CAPA

Le SAF adresse toutes ses félicitations à Maître Jean Boudot,

récemment élu président de l’école des avocats. Au même moment,

nous alertions notre bâtonnier et notre Conseil de l’ordre sur la

problématique du stage « post CAPA ». Me Boudot a fait savoir qu’il

s’intéressait de près à la question et nous l’en remercions.

LA PAROLE AUX SYNDICATS

LAURE DAVIAU

SAF MARSEILLE

2 Place de la Corderie 13007 Marseille

Tél : 04.91.33.34.01 / Fax : 04.91.54.09.98

saforg@orange.fr

Save the date :

12mai 2017

Journée de formation en droit du travail sur le

thème:“utiliser d’autres sources du droit ”

13 et 14mai 2017

Colloque de défense pénale à Marseille à la Maison

de l’avocat.

Programme détaillé à consulter ultérieurement sur

le site Internet du SAF