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JDB MARSEILLE JOURNAL DU BARREAU DE MARSEILLE 2022 /2 © DR INTERVIEW DU BÂTONNIER JOSÉ ALLEGRINI 20ÈME MUNDIAVOCAT LE BARREAU EN FINALE TOUT SAVOIR SUR LA PUBLICITÉ DES AVOCATS +

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SOMMAIRE Numéro 2 - 2022 - Revue de l’Ordre des avocats au barreau de Marseille - ISSN : 2269-448X - Maison de l’avocat : 51, rue Grignan 13006 Marseille Téléphone : 04 91 15 31 13 - Télécopie : 04 91 55 02 10 • e-mail : sao@barreau-marseille.avocat.fr - site internet : www.barreau-marseille.avocat.fr • bâtonnier : Jean-Raphaël Fernandez • Directeur de la publication : Jean-Baptiste Blanc • Comité de rédaction : Yann Arnoux-Pollak, Julien Ayoun, Geneviève Maillet, Jérôme Gavaudan, Marc Ringlé, Élisabeth Audouard, Christian Baillon-Passe, Sylvie Campocasso, Julien Bernard, Philippe Daumas, Bertrand de Haut de Sigy, Jimmy Impinna, François Morabito, Nathalie Olmer, Julie Segond • Communication, coordination et photographies : Isabelle Zalachas et Alison Vannucchi - Xdr • Réalisation : Publications Commerciales / Sabine Guglielmetti. 04 91 13 66 00 • Publicité commerciale : Sophie Magnan 06 17 27 71 61. JDB MARSEILLE BKA le Journal du barreau de Marseille est réalisé depuis plus de 15 ans en partenariat avec les Nouvelles Publications LE MOT DU BÂTONNIER �������������������������������P 3 ÉDITO DE LARÉDACTION ����������������������������P 4 VOTRE BARREAU / LAVIE DU CONSEIL DE L'ORDRE ����������������P 6 - Mise en place des contrôles a posteriori de l'Ordre sur les contrats de collaboration - Mise en place de cinq formations restreintes du Conseil de l’Ordre LAVIE DU BARREAU ���������������������������������������P 9 - La vie du palais - Création d’une permanence de consultation d’accès au droit à destination des artistes - Mise en place du point justice du tribunal administratif de Marseille DES NOUVELLES DE LACARPA ���������������P 12 - Enjeux et perspectives COMMISSION DU JEUNE BARREAU ��������P 14 - Entretien avec Me Charles Benoit LAPAROLEAUX SYNDICATS ��������������������� P16 - ACE : retour sur la 11ème convention nationale des jeunes avocats - SAF : le livret justice du SAF, pour une justice au service de toutes et tous / La défense pénale - UJA : vers une nouvelle sanction disciplinaire halte à l’impunité ENDIRECT DUCNB ��������������������������������������P19 - Parlons In/justice DOSSIER PUBLICITÉ DESAVOCATS ������������������������P22 - Communiquer autrement c'est possible ! - Législation et réglementation - Les 10 commandements pour communiquer sur les réseaux sociaux avec dignité, prudence et modération RÉFORMES ����������������������������������������������������� P26 - La signature électronique, la nouvelle alliée du divorce par consentement mutuel (DCM) - L’acte exécutoire est arrivé ! LES MARD �������������������������������������������������������P 31 - Les MARD « moyens disruptifs et innovants » - Expertise et médiation : et en même temps... - Actualités de la médiation administrative préalable obligatoire (MAPO) : fonction publique et pôle emploi LIBRES PROPOS �������������������������������������������P37 - Le juge administratif et les éoliennes CULTURE / LAPLUME & LAROBE ��������������P40 - Prix Littéraire du barreau de Marseille - Parlons d’injustice ART&DROIT ����������������������������������������������������P41 - Paris, Promenades… HISTOIRE ETMÉMOIREDUBARREAU ����P42 - Interview du bâtonnier José Allegrini SPORT ��������������������������������������������������������������P48 - Le 20ème Mundiavocat à Marrakech Une aventure exceptionnelle - Le barreau de Marseille a désormais sa section sport de combat et arts martiaux - Section surf : direction Biarritz pour la compétition des avocats ! ÉVÈNEMENTS DES DERNIERS MOIS �������P 52 ANOTER / EN BREF ��������������������������������������P 54

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LE MOT DU BÂTONNIER Demain, entrons dans l’ère de la communication responsable La communication est un enjeu majeur pour nos cabinets et il est maintenant admis que sans le faire-savoir on restera sur le bord du quai à observer les trains remplis de nos clients partir sans nous. C’était mieux avant ? Le temps où notre place n’était pas à défendre ? Certainement, mais le constat est là et il n’y aura pas de retour en arrière. L’Ordre s’est bien évidemment emparé de ce mouvement pour mettre en avant les 2600 avocats qui le composent, le rôle de la communication institutionnelle est là pour insérer les avocats marseillais dans la cité et dans l’ère de la société de communication. Le CNBmène aussi des campagnes pour que le réflexe avocat s’ancre dans l’esprit des citoyens. Parfois critiquée, la communication institutionnelle est souvent comparée à d’autres professions périphériques du droit. Je ne pense pas qu’on ait besoin de se montrer plus « fun » ou qu’on ait besoin de « mettre des paillettes » dans notre profession pour gagner en visibilité et en crédibilité. Aujourd’hui, tout est perfectible dans nos actions mais le postulat est posé. A côté de cette communication institutionnelle il y a celle que chaque avocat adopte. Mettre en avant son cabinet via des communications sur les réseaux sociaux est un bon moyen d’apporter une information à sa cible de clientèle et de consolider son image de marque auprès de clients fidèles. Gagner des parts de marché grâce à une bonne campagne est aujourd’hui une pratique que beaucoup d’entre nous ont mis en œuvre. Ce préambule n’est pas une nouveauté, ce qui émerge en revanche c’est le marché de l’influence sur les réseaux sociaux qui est estimé à 15 milliards d’euros, 500 000 influenceurs contracteraient des partenariats publicitaires. Comment passer à côté de ce nouveau mode de communication qui touche au cœur les utilisateurs des réseaux sociaux ? L’influenceur est devenu le confident de ses followers, il donne ses conseils, raconte sa vie, ses choix, ses peines, nous répond par messagerie privée et surtout nous recommande des produits ou des services. Jamais la publicité n’était rentrée aussi loin en contact avec ses cibles. Cet influenceur est presque un proche, il est dans notre intimité puisque nous l’écoutons jusque dans notre lit avant de s’endormir. Comment passer à côté de ce nouveau mode de communica3 | JDB MARSEILLE 2 / 2022

4 | JDB MARSEILLE 2 / 2022 tion ? Ce serait encore une fois regarder le train passer ou porter des œillères sur le monde actuel. Toutefois, n’oublions jamais qui nous sommes, n’oublions pas que notre profession montre l’exemple, n’oublions pas non plus que notre déontologie est notre salut, notre force et notre éthique. Pensons-nous sincèrement gagner plus de clients en imitant des influenceuses Dubaïotes ou des publicités pour des locations de voiture de luxe sur Snapchat ? S’abaisser à de telles pratiques n’est pas rendre hommage à ce que nous sommes, aux longues années d’études que nous avons brillamment réussies pour en arriver là et dévoient toutes les heures passées à nous construire une notoriété. Pire encore, commettre de telles dérives nous fait basculer dans une ère où l’avocat se vendrait comme un vulgaire fond de teint. Avons-nous conscience que la profession d’avocat a encore un cadre spécifique uniquement en raison de sa déontologie ? Ne soyons pas aveugles, depuis les années 1960, de multiples rapports préconisent la déréglementation de notre profession et ce courant concerne tout autant les professions titulaires de monopole que l’ensemble des professions dites réglementées. Le fondement est que face à une demande de prestations juridiques désectorisée en progression, les monopoles et les ordres constituent autant de barrières à l’entrée et d’obstacles à la libre concurrence. Il s’agit donc depuis de nombreuses années de libéraliser les professions réglementées du droit en brisant certains monopoles et privilèges. Dans son ensemble, cette tendance est influencée par l’Union européenne qui a mis en place un dispositif poussant les États membres à supprimer les contraintes réglementaires regardées comme des entraves au libre exercice des professions juridiques sur le marché unique européen. N’oublions pas que tous les rapports construisent une critique des règles de la profession et des ordres qui les édictent. Que ce soit les règles encadrant les pratiques d’honoraires, la publicité des cabinets, les structures d’exercice et les conditions d’accès à la profession résulteraient donc d’une collusion visant au maintien d’une rente. De là est née la libéralisation de la publicité de l’avocat. Je ne dis pas que nous ne pouvons pas être inventifs et originaux, et que nous ne pouvons pas adopter ce nouveau mode de partenariat publicitaire car c’est le sens de l’histoire. Je souhaite mettre en exergue les dérives que nous rencontrons au fil des feed et stories et qui sont contraires à la dignité. Soyons responsables, loyaux à nos valeurs, communiquons une information claire à nos prospects et clients, rendons notre cabinet accessible et pas risible. Certains d’entre vous se sont émus de dérives et ont été profondément choqués par certaines publications sur les réseaux sociaux. L’Ordre n’est pas aveugle et ne fermera pas les yeux sur ces comportements néfastes qui jettent l’opprobre sur toute la profession. L’Ordre a renforcé sa campagne de contrôle des sites internet et sera très vigilant sur les publications. La politique est claire, je ne laisserai pas quelques-uns ridiculiser notre barreau. Nous n’hésiterons pas à prononcer les sanctions idoines car c’est le rôle de l’Ordre de nous protéger contre tous les détracteurs de la profession. Mieux communiquer de manière responsable c’est être éthique mais aussi considérer nos futurs clients comme des personnes avec des doutes, des valeurs, des désirs et en demande d’une information claire et précise empreinte de sens et de valeurs. Ne trompons pas la confiance de notre public. Ce sujet sera traité lors d’une table ronde que j’animerai avec le bâtonnier d’Aix-En-Provence, Benoît Porteu de la Morandière, lors des estivales de la formation les 7 et 8 juillet prochains au palais du Pharo. Ce sera l’occasion de revenir sur les bonnes pratiques et de voir ensemble ce qui est admissible et ce qui ne l’est pas. La communication responsable c’est maintenant. JEAN-RAPHAËL FERNANDEZ BÂTONNIER

5 | JDB MARSEILLE 2 / 2022 ÉDITO MERCI LES COPAINS ! Une fois n’est pas coutume, c’est le sport du barreau de Marseille, et plus particulièrement son équipe de football, qui est mise à l’honneur en couverture de ce nouveau numéro du journal du barreau. Plusieurs raisons viennent expliquer ce choix qui peut, j’en suis certain, paraître surprenant pour beaucoup d’entre vous. Depuis le début de sa mandature, notre bâtonnier souhaite redonner du dynamisme à l’association sportive du barreau en permettant la création et le développement de nouvelles sections. Le sport comme vecteur complémentaire d’intégration au sein de notre barreau : telle est la vision qui est partagée depuis tant d’années par nombre de confrères. Le bâtonnier JoséAllegrini, interrogé dans les colonnes de ce numéro devait se remémorer avec tendresse ses premiers pas au sein du barreau de Marseille : « J’arrive au barreau et je ne connais personne. Donc le premier facteur d’intégration c’est l’équipe de football (…) Il y avait des confrères parmi les meilleurs avocats de Marseille (…) J’y ai trouvé une famille ». Des échanges sincères et croustillants que je vous invite à ne surtout pas rater … Cette équipe, ce groupe de confrères et d’amis, a su intégrer au fil des années tant de générations d’avocats marseillais. Je n’ai d’ailleurs pas échappé à cette belle tradition, il y a près de 15 ans, alors que je débutais mon cursus à l’école d’avocat. C’est par ce biais-là, notamment, que j’ai pu trouver ma première collaboration. Quand on parle d’intégration !!! Mais ne nous cachons pas ; il est fort probable que le beau parcours qu’ils ont réalisé dernièrement, en obtenant la seconde place du fameux Mundiavocat, soit également un moyen de mettre en avant ce vecteur d’intégration à travers le sport, le collectif et la camaraderie … c’est également un moyen de les remercier. Alors tout simplement : Merci les copains ! JEAN-BAPTISTE BLANC DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

Le barreau de Marseille est très attaché à la collaboration libérale et à son bon déroulement. Conscient de son évolution récente et notamment des problèmes de recrutement, le barreau a récemment lancé une grande consultation qui a récolté près de 900 réponses (cf. précédent JDB). Les travaux de la commission collaboration sont encore en cours et des propositions seront prochainement présentées. Parallèlement, suite à une proposition des États généraux de l'avenir de la profession d'avocat, le barreau doit aussi se saisir du contrôle a posteriori des contrats de collaboration, conformément à la décision du Conseil national des barreaux du 9 octobre 2020 qui prévoit ce contrôle des conditions d’exécution du contrat de collaboration libérale. C’est ainsi que l’Ordre met en place des outils de contrôle a posteriori, dont notamment un questionnaire qui sera adressé aux collaborateurs du barreau. Cet outil permettra de faciliter le contrôle de la bonne exécution du contrat de collaboration libérale en rappelant les différents critères qui peuvent permettre d’alerter sur des difficultés d’exécution d’un contrat de collaboration. Les réponses données permettront de cibler les confrères qui ont fait état de difficultés d’exécution de leur contrat de collaboration et pourront ensuite être reçus par unmembre de l’Ordre, en toute confidentialité. Désormais, depuis l’assemblée générale du 9 octobre 2020, l’article 14.2 du RIN est rédigé en ces termes : « 14.2. PRINCIPES DIRECTEURS - CONDITIONS D’ÉTABLISSEMENT DU CONTRAT DE COLLABORATION LIBÉRALE OU SALARIÉE Tout accord de collaboration libérale ou salariée entre avocats doit faire l’objet d’un écrit transmis, dans les quinze jours de sa signature, pour contrôle au Conseil de l'Ordre du barreau auprès duquel l’avocat collaborateur libéral ou salarié est inscrit. Il en est de même à l’occasion de tout avenant contenant novation ou modification du contrat. Le Conseil de l'Ordre peut, dans un délai d’un mois, mettre en demeure les avocats de modifier la convention afin de la rendre conforme aux règles professionnelles. Il procédera régulièrement à un contrôle des conditions d’exécution du contrat, selon desmodalités qu’il fixe. » 1. Un contrôle régulier sur les conditions d’exécution du contrat C’est ainsi que le contrôle a posteriori peut être réalisé par le bâtonnier, les membres duConseil de l'Ordre ou les avocats ayant reçu délégation du bâtonnier. S’il ne peut à l’évidence être réalisé chaque année, les Ordres peuvent toutefois convenir d’un rythme (tous les ans, tous les 2 ans…), le contrôle devant en tout état de cause être régulier. Ce contrôle porte sur les conditions d’exécution du contrat que sont notamment : - Le respect de la clause relative à l’organisation du temps de travail ; - Le respect des repos rémunérés ; VOTRE BARREAU / LA V I E DU CONSE I L DE L ' ORDRE 6 | JDB MARSEILLE 2 / 2022 MISE EN PLACE DESCONTRÔLES A POSTERIORI DE L'ORDRE SUR LESCONTRATS DECOLLABORATION ME BAPTISTE BUFFE MEMBRE DU CONSEIL DE L'ORDRE Le sujet des conditions d’exercice du contrat de collaboration est régulièrement évoqué au sein de nos instances depuis de nombreuses années.

- Le respect de la clause de répartition du temps de présence au cabinet en cas de contrat à temps partiel ; - Le respect de la liberté d’établissement ultérieur (absence de clause particulière, par contre-lettre par exemple) ; - L’absence de harcèlement moral ou sexuel, de discrimination ou de mauvais traitements ; - Le développement de la clientèle personnelle par le collaborateur, tant au niveau matériel qu’au niveau organisationnel ; - La formation du collaborateur ; - Les permanences du collaborateur ; - La rémunération du collaborateur (paiement des rétrocessions, respect des minimums fixés par le Conseil de l'Ordre) ; - Les charges du collaborateur ; - Le respect de la clause de conscience ; - Le respect de l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle (temps consacré à la collaboration ; délicatesse dans l’usage des outils numériques) ; - Le respect des droits liés à la parentalité (congés maternité, parentalité, adoption) ; - Le bilan annuel pour examiner l'éventuelle évolution de la relation entre le collaborateur et le cabinet. Naturellement, cette liste n’est pas exhaustive. 2. Des modalités de contrôle fixées par l’Ordre local Chaque Ordre peut en fixer les modalités précises, convenir du rythme (ex : tous les ans, tous les 2 ans), du nombre de visites ou encore des modalités de détermination des cabinets contrôlés. Certains Ordres procèdent par contrôle in situ, d’autres ont fait le choix de mettre en place des critères permettant d’identifier des collaborateurs dont les conditions d’exécution pourraient être difficiles ; ces alertes peuvent résulter des heures de formation des collaborateurs, du taux de turn-over au sein des cabinets, de l’absence de participation des collaborateurs aux listes de permanence ou encore aux élections ordinales par exemple. Afin de fluidifier le travail des ordres locaux, la commission collaboration du CNB a adressé un modèle de questionnaire de contrôle a posteriori à l’attention des collaborateurs. Cet outil constitue une trame de référence destinée à faciliter le contrôle de la bonne exécution du contrat de collaboration libérale. Il est également suggéré de terminer le questionnaire par une question ouverte permettant au collaborateur de partager son expérience personnelle. En tout état de cause, l’Ordre du barreau de Marseille restera libre de déterminer le détail dudit formulaire, mais plus généralement le détail des modalités de contrôle. 3. Sur les suites du contrôle Lorsque des irrégularités manifestes sont relevées, il appartiendra au bâtonnier d’en tirer les conséquences disciplinaires. Les sanctions disciplinaires de notre profession sont prévues au titre IV (La discipline) Chapitre 2 (Les Sanctions) du décret n°91-1197 du 27 novembre 1991 organisant la profession d’avocat. Ainsi, l’article 183 de ce décret prévoit : « Toute contravention aux lois et règlements, toute infraction aux règles professionnelles, tout manquement à la probité, à l’honneur ou à la délicatesse, même se rapportant à des faits extraprofessionnels, expose l’avocat qui en est l’auteur aux sanctions disciplinaires énumérées à l’article 184. » L’article 184 dispose : « Les peines disciplinaires sont : 1° L’avertissement ; 2° Le blâme ; 3° L’interdiction temporaire, qui ne peut excéder trois années ; 4° La radiation du tableau des avocats, ou le retrait de l’honorariat. L’avertissement, le blâme et l’interdiction temporaire peuvent comporter la privation, par la décision qui prononce la peine disciplinaire, du droit de faire partie du Conseil de l'Ordre, du Conseil national des barreaux, des autres organismes ou conseils professionnels ainsi que des fonctions de bâtonnier pendant une durée n’excédant pas 10 ans. L’instance disciplinaire peut en outre, à titre de sanction accessoire, ordonner la publicité de toute peine disciplinaire. La peine de l’interdiction temporaire peut être assortie du sursis. La suspension de la peine ne s’étend pas aux mesures accessoires prises en application des deuxièmes et troisièmes alinéas. Si, dans le délai de cinq ans à compter du prononcé de la peine, l’avocat a commis une infraction ou une faute ayant entraîné le prononcé d’une nouvelle peine disciplinaire, celle-ci entraîne sauf décision motivée l’exécution de la première peine sans confusion avec la seconde. » Ces sanctions n’ont pas été mises en place pour l’heure mais le bâtonnier a toujours la possibilité d’envisager une transmission pour poursuite contre un collaborant qui aurait manqué de délicatesse envers son collaborateur. En tout état de cause, le contrôle a posteriori des conditions d’exercice de la collaboration est l’occasion pour le collaborateur de s’exprimer. Il est très souvent évoqué la peur de subir les conséquences d’une dénonciation. Or c’est nécessairement par l’expression des difficultés qu’il rencontre que le collaborateur pourra les dépasser et s’épanouir dans sa collaboration. Ce travail de contrôle passe également par une communication de questionnaires propres auprès des collaborants qui sont, eux aussi, parfois dans le questionnement et la recherche de solutions pratiques. 7 | JDB MARSEILLE 1 / 2021 VOTRE BARREAU / LA V I E DU CONSE I L DE L ' ORDRE

8 | JDB MARSEILLE 1 / 2021 VOTRE BARREAU / LA V I E DU CONSE I L DE L ' ORDRE En effet, aux termes de ces dispositions, le Conseil de l'Ordre peut siéger en une ou plusieurs formations de cinq membres, en vue de statuer : 1. sur l'inscription au tableau du barreau ou sur l'omission du tableau, 2. sur l'autorisation d'ouverture de bureaux secondaires ou le retrait de cette autorisation. Par décision du 9 mai 2022, ont été créés cinq formations restreintes du Conseil de l'Ordre toutes composées des membres du Conseil de l'Ordre ou d’anciens membres du Conseil de l'Ordre ayant quitté leurs fonctions depuis moins de huit ans. Ces formations sont présidées par le bâtonnier ou un ancien bâtonnier. LAMISE EN PLACE DECINQ FORMATIONS RESTREINTES DUCONSEIL DE L’ORDRE Les obligations et charges d’un bâtonnier et du Conseil de l'Ordre sont importantes et ne font que croître. Pour concentrer le travail et l’instruction des dossiers qui nécessitent une formation plénière, le Conseil de l'Ordre a décidé de créer cinq formations restreintes, en application des dispositions de l’article 23-1 du règlement intérieur du barreau de Marseille, et conformément aux dispositions de l’article 17 de la loi n°71- 1130 du 31 décembre 1971 portant réforme de certaines professions judiciaires et juridiques. ME SHIRLEY LETURCQ MEMBRE DU CONSEIL DE L'ORDRE

9 | JDB MARSEILLE 2 / 2022 VOTRE BARREAU / LA V I E DU BARREAU Cela est bien… trop conventionnel pour l’avocate que je suis. J’ai donc décidé, évidemment, d’improviser, de déborder, de sortir du cadre, d’essayer de parler de ce que ça m’évoquait, de vous parler de la vie vraie, de celle qu’on aime, de ce qui pimente et donne du goût à nos journées. Je vais donc me livrer à ce que nous savons le mieux faire : parler pour ne rien dire, bavarder, commérer, ragoter… Parce que c’est aussi ça la vie du barreau. Ce sont les confidences que l’on s’échange au détour d’une interminable attente en audience, ce sont les appréciations, critiques plus ou moins objectives, chuchotées sur les bancs, les regards entendus, tout ce qui se tait ou se murmure à l’angle de la rue Breteuil et de la rue Grignan, et cela est bien plus distrayant. Laissez-vous porter, je vous emmène… Lundi, T.C attablée au Palais bar dégustant un café a demandé : « Tu y vas toi, à la Rentrée solennelle ? » P.L. s’est étonnée « Evidemment que j’y vais, pour une fois que c’est juste à côté…». Les confrères autour dont l’oreille trainait ont donc commencés à questionner ! « Mais où donc va se dérouler cette année la Rentrée solennelle ? et la soirée du bâtonnier ? tu penses que ça va être mieux que l’an dernier…difficile… je suis sûre que ça sera aussi bien ! ». S.Z est arrivée et a murmuré… « moi je sais… c’est au Palais Monthyon que se tiendra la Rentrée, comme avant, et cela promet d’être magnifique, quant à la soirée… ne le dite pas encore mais ce sera sur l’Esplanade de la Major… » …T.C, discrètement, a soufflé : «Ça nous fera du bien de tous nous y retrouver, anciens et jeunes mélangés… rendez-vous le 24 juin ! ». Mardi, P.L a été vu sortant d’audience absolument bouleversée, en proie à une colère aussi noire que la robe qu’elle venait avec force d’ôter et de jeter sur le garde-fou de l’escalier… Il se murmure qu’en réalité, elle était juste … dévouée dans le cadre de son dossier. Il se murmure que quelques confrères qui attendaient là, l’ont abordé, échangeant des anecdotes et des paroles réconfortantes forgées par l’expérience, puis finalement, d’un air jovial et consolé, elle a regagné son cabinet. Mercredi, deux confrères devant l’escalier de la Maison de l’avocat ont été aperçu en train de discuter des raisons pour lesquels il fallait ABSOLUMENT aller voter, rappelant à un autre que le premier tour de l’élection du bâtonnier se tiendrait le 31 mai et le second tour le 7 juin, lui rappelant surtout que ce n’était pas grave s’il était ces jours-là, hélas, en audience à Douai (chacun sa croix) parce que le vote était dématérialisé. Jeudi, nous avons fêté les 90 ans de l’un de nos syndicats : l’UJA ! L’ensemble des informations récoltées lors de cette soirée, pour ne choquer personne, sont censurées. Vendredi, au Vendôme, des confrères attablés en train de déjeuner n’ont pas pu s’empêcher d’épier ce qui se disait à la table d’à côté… ils ont ainsi appris que cette année, les estivales de la formation se tiendraient au Palais du Pharo les 7 et 8 juillet. Et voilà un résumé de ce qui est pour moi, l’essence de notre barreau, ce sel, ces liens entre nous qui sont tissés. C’est ce qui, parfois, nous donne la force de continuer, ce qui est capable de faire jaillir une sorte de lumière les jours sombres, ce qui nous anime, nous fait sourire, nous fait aimer, nous fait préférer notre barreau, le barreau de Marseille. LAVIE DU PALAIS Tradition oblige, j’ai été invitée à écrire sur « La vie du barreau », vaste sujet s’il en est, en 1500 mots. Vous conviendrez que le sujet, en soi, ne veut rien dire… Alors, soucieuse de mener ma tâche du mieux que je pouvais, j’ai demandé des précisions. Il m’a été suggéré d’écrire sur un sujet mis en lumière lors d’un Conseil de l’Ordre. ME SARAH ZENOU SECRÉTAIRE DU CONSEIL DE L'ORDRE

VOTRE BARREAU / LA V I E DU BARREAU Cette permanence est assurée, chaque premier lundi après-midi du mois, par les membres volontaires de la Commission Propriété Intellectuelle de l’Ordre à la Maison de la justice et du droit qui s’est ouverte au 46 Boulevard Capitaine Gèze, 13014 Marseille. Les jeunes artistes ou les artistes plus précaires, quel que soit leur mode de création (graphistes, ar t istes peint res, musiciens, photographes, comédiens, etc.) ignorent souvent le droit d’auteur, pourtant créé à leur bénéfice, qui reste difficile à appréhender. Les artistes peuvent ainsi bénéficier des conseils avisés d’avocats intervenant dans le domaine de la propriété intellectuelle. Parce que cela permet aux artistes d'être mieux informés, d'être assistés dès que surgissent des difficultés juridiques et de bénéficier de la possibilité de résoudre à l'amiable les conflits. Développer de manière continue l’accès au droit des artistes contribue à mieux protéger leurs créations et à réduire les risques de contentieux. Dans le cadre de sa mission d’accès au droit, le barreau de Marseille a décidé de créer une nouvelle permanence à destination des artistes précaires financée par le conseil départemental de l'accès au droit (CDAD). CRÉATIOND’UNE PERMANENCE DECONSULTATION D’ACCÈS AU DROIT À DESTINATION DES ARTISTES MAISON DE LA JUSTICE ET DU DROIT DE MARSEILLE 46 Boulevard du Capitaine Gèze 13014 04 84 52 08 81 mjd-marseille@justice.fr Tous les 1ers lundis du mois de 14h à 17h Métro M2 Sortie Capitaine Gèze. Bus à proximité : 30 - 36 - 368 - 70 - B2 + 10 | JDB MARSEILLE 2 / 2022 MES CHARLOTTE BALDASSARI ET STÉPHANIE SIOEN-GALLINA RESPONSABLES DE LA COMMISSION PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE

11 | JDB MARSEILLE 2 / 2022 VOTRE BARREAU / LA V I E DU BARREAU LAMISE EN PLACE DU POINT JUSTICE DUTRIBUNAL ADMINISTRATIF DE MARSEILLE Une nouvelle permanence avocat a été créée avec le soutien du Conseil Départemental d’Accès au Droit des Bouches du Rhône par le tribunal administratif et le barreau de Marseille. ME SHIRLEY LETURCQ MEMBRE DU CONSEIL DE L'ORDRE UNE CONVENTION A ÉTÉ SIGNÉE LE 18 OCTOBRE 2021 ET LA PREMIÈRE PERMANENCE S’EST TENUE LE 30 MARS 2022 Cette permanence se tient le 3ème mercredi de chaque mois au tribunal administratif de Marseille de 13h30 à 16h30. Elle permet à toute personne ayant un litige avec une administration de disposer de conseils ou de renseignements pratiques d’un avocat. Cette permanence concerne uniquement les litiges relevant de la compétence du tribunal administratif : urbanisme, fonction publique, litiges avec les collectivités territoriales, contentieux fiscal, contentieux sociaux (RSA, DALO, APL etc.), permis de conduire (retraits de points, annulation du titre), etc... Elle est assurée par des avocats volontaires de la Commission droit public du barreau de Marseille (1 titulaire et 1 suppléant par permanence). POUR QUE LE RENDEZ-VOUS SOIT VALIDÉ Le justiciable doit remplir le formulaire mis à disposition sur le site du tribunal http://marseille.tribunal-administratif.fr/A-savoir/Vie-du-tribunal/Ouverture-du-Point-justice ou disponible à l’accueil L’adresser par courriel à greffe.ta-marseille@juradm.fr ou le déposer à l’accueil du tribunal 31 rue Jean-François Leca - 13002 Marseille

12 | JDB MARSEILLE 2 / 2022 Pour autant ces bouleversements ne furent que des prémisses et dans ce domaine, comme dans bien d'autres, la profession est appelée à une course incessante à l'adaptation réglementaire et législative, nous sommes entrés dans l'âge de la réforme permanente et les caisses de règlement n'échappent pas au sort commun. Il faut rappeler le rôle essentiel tenu par les caisses des règlements pécuniaires, qui en nous permettant de manier les fonds de nos clients, nous permettent également d'en percevoir les fruits et d'en user pour le bien de nos Ordres. Sans les caisses et leurs revenus, la profession ne pourra plus se financer que par les cotisations avec les conséquences que l'on imagine. Le barreau de Marseille peut s’enorgueillir d'avoir toujours été à la pointe en la matière et nous devons être reconnaissants à nos aînés de nous avoir légué à la fois une pratique, des outils et une grande autonomie financière. Il faut rappeler que, parmi les premiers et en toute autonomie, nous avons conçu notre logiciel de maniement de fonds, le vénérable Lacydon. Ce programme est encore en usage aujourd'hui après plus de deux décades et supporte la modernité de cette interface que nous avons su mettre en place et que vous connaissez tous, WEBCARPA, première de son genre. Tout cela, vous avez pu le vivre ou le constater dans votre pratique, ce qui est moins connu, ce sont les raisons de la mise en œuvre de ces outils, dont il faut bien dire qu'elle représente un coût certain. Ces raisons tiennent en un acronyme qui devra désormais vous devenir familier, LCBFT, lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. A l'instar du secteur bancaire, dont nous avons pu suivre les évolutions depuis les comptes numérotés en Suisse jusqu'au récentes révélations des Panama Papers, le fait que nous manipulions de l'argent nous a progressivement soumis aux mêmes règles. Ainsi, vous avez certainement appris que désormais, la CARPA est soumise à la déclaration de soupçon auprès de l'organismeTRACFIN, comme tout autre acteur bancaire, seul le mécanisme est dérogatoire au droit commun. Chaque avocat aura compris que le point d'achoppement réside dans la protection du secret professionnel, notre seul bien. C'est précisément à ce point d'équilibre que se situe la CARPAet ses membres : garantir l'application du droit, et ainsi la pérennité de l'outil commun et garantir ce qui fait de nous des avocats. Ce n'est pas chose facile et cela nécessite une expertise et professionnalisme mis enœuvre à l'aide des outils que vous connaissez pour permettre de traiter la masse des opérations journalières. Le coût de l'exercice de ce contrôle est tel que la profession a décidé, chose rare, de créer un logiciel national et nous participons à ce projet en collaboration avec l'UNCA et le barreau de Paris, qui devrait voir le jour en 2023. Aussi performant que sera ce logiciel, il ne sera rien sans sa mise en œuvre par des avocats. A moins d'imaginer une interface aveugle et inaccessible comme nous en connaissons tant ; si nous souhaitons préserver à la fois nos revenus, garantie de notre indépendance et notre spécificité, garantie de notre existence en tant que corps et de notre utilité sociale, il faudra des femmes et des hommes avocats, qui exercent in fine le contrôle. Cela implique un minimum de moyens matériels et humains et une connaissance de la matière nourrie de la pratique de la diversité du droit et donc des locaux, du matériel, des salariés qui soient aussi dévoués que le sont les nôtres et des avocats pour arbitrer. Pour arbitrer, mais surtout pour dialoguer, là réside l'enjeu, un logiciel national engendre également le risque d'une centralisation, procédé dont notre patrie a le goût. Ce serait là une erreur, la distance engendrerait la perte de contact avec chaque barreau, la perte irrémédiable d'information qui en résulterait priverait probablement à terme les caisses de toute attractivité. Il faut donc tout mettre en œuvre pour structurer nos moyens au-delà de notre seul barreau et ainsi garder la maîtrise de cet outil qui est la garantie de notre indépendance. RÔLE DE LACARPA ENJEUX ET PERSPECTIVES Le retrait des chéquiers, la mise en œuvre de WEBCARPA, ce furent là des changements majeurs dans la pratique de notre outil commun, la CARPA. ME LIONEL FEBBRARO SECRÉTAIRE DE LA CARPA DES NOUVELLES DE LA CARPA

FAITES LE CHOIX DE SÉCURISER ET FIABILISER VOS DONNÉES COMPTABLES ET FISCALES. COMPTABILITÉ & CONSEIL POUR UN SUIVI PERSONNALISÉ ET UNE PAIE CONNECTÉE À L’ACTUALITÉ SOCIALE. PAIE & SOCIAL VISA FISCAL SOLUTIONS LOGICIELLES OPTEZPOURDESOUTILSSIMPLESET INTUITIFS ANAFAGC propose des solutions logicielles autonomes et/ou complémentaires pour la gestion complète de votre cabinet (AIDAVOCAT, I-COMPTA). Spécialement conçues pour s’adapter aux petites et moyennes structures, nos offres fonctionnent aussi bien enmonoposte qu’en réseau. ASSUREZVOTRECONFORMITÉFISCALE Avec le Visa, vous béné�ciez de la dispense de majoration de vos revenus professionnels. Avec l’Examen de Conformité Fiscal (ECF), vous attestez de votre conformité�scale auprès des administrations et de l’ensemble des tiers. ANAFAGC Association Nationale d’Assistance Fiscale et Administrative, de Gestion et de Comptabilité | 37 rue Anatole France, 92300 Levallois-Perret Tel. 01 44 68 60 00 contact@anafagc.fr anafagc.fr | | | SIRET 812 454 247 00337 TVA intracommunautaire FR 06 812 454 247 | PART ENA I RE DE VOT RE CAB I NE T INSCRITE AU TABLEAU DE L'ORDRE DES EXPERTS-COMPTABLES L’EXPERTISE COMPTABLE AU SERVICE DES PROFESSIONS LIBÉRALES LEADER AVOCAT DEPUIS 45 ANS L’EXPERTISECOMPTABLEADAPTÉEÀVOTREACTIVITÉ Ÿ Mission de tenue comptable avec traitement global (BNC & BIC) Tenue de votre comptabilité, de la saisie jusqu’à l’établissement des déclarations �scales obligatoires en fonction des échéances légales quel que soit votrestatut �scal (BNC, BIC, revenus fonciers, loueurs enmeublés). Ÿ Mission de révision avec gestion comptable assistée (BNC & BIC) Contrôle et révision de votre comptabilité saisie par vos soins a�n d’établir les déclarations�scales annuelles. CONSEIL&ACCOMPAGNEMENTSURMESURE Ÿ Fiscalitépersonnelle Un expert-comptable vous accompagne pour la préparation de votre déclaration personnelle d’impôt sur le revenu (IRPP) et l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). Ÿ Traitement personnaliséde vos projets Accompagnement à la création, analyses �nancières et présentation des performances, tableau de bord, documents prévisionnels (acquisition, SCI…), accompagnement pour le �nancement d’investissement, mise en place d’outils de pilotage par la détermination d’un coût de revient, comptabilité analytique, évaluationd’entreprise. LAGESTIONDELAPAIEFIABLE&ÀPRIXFIXE Ÿ Missionpaie De la TPE au cabinet structuré (dimension nationale, « anglo-saxon »…), gestion de la paie quels que soient le type, l’objet ou la nature du contrat de travail de vos employés (secrétaires, juristes, stagiaires, contrats d’apprentissage, avocats salariés, expatriés et détachés…) et de vos propresbulletins en votrequalité demandataire social (dirigeants, PDG…). Ÿ Télétransmissionde vos déclarationsociales Établissement de toutes les déclarations liées à la paie : DSNmensuelles et évènementielles, et horsDSN. PILOTAGERHENLIGNEAVECE-COLLABORATRICE Pour gagner en e�cacité et accélérer votre transition digitale, E-COLLABORATRICE, plateforme collaborative entre vous, vos salariés et nous, vous permet d’établir des contrats de travail en 3 clics, de gérer absences, formations, entretiens annuels, de suivre les différents indicateurs RH via le tableau de bord intégré, disposer des a�chages obligatoires… ACCOMPAGNEMENTETSERVICESJURIDIQUES Rédactionde contrat de travail, procédure individuelle et collective, mise en placed’accords d’entreprise…

Entretien avec MECHARLES BENOIT 14 | JDB MARSEILLE 2 / 2021 Lauréat de la Conférence, Me Charles Benoit, avocat au barreau de Marseille depuis 2018, a accepté de nous raconter sa participation au célèbre concours de plaidoiries du Mémorial de Caen, où il a remporté le prix des barreaux de Caen et de Paris, de la Conférence des bâtonniers, du Conseil national des barreaux et le prix du Public. Nous espérons que cette lecture sera toute aussi enrichissante et inspirante que le moment chaleureux qu’il nous a accordé pour nous raconter son expérience. PROPOS RECUEILLIS PAR ME JULIE GAUTIER ET ME MARTIN REY MEMBRES DE LA CJB

PourquoiavoirparticipéauConcours deplaidoiriesduMémorial deCaen? J’ai participé à ce concours sur les incitations de mon confrère et ami, Me Xavier Pizzaro, également lauréat de la Conférence du jeune barreau ; ce qui m’a coûté un déjeuner étoilé en raison des deux prix remportés, même s’il a commis l’erreur de s’engager à offrir le vin, je crois qu’il est aujourd’hui en redressement judiciaire ! Comment s’organise ce concours de plaidoirie ? C’est un concours en deux temps. Il y a d’abord une sélection sur vidéo au cours de laquelle nous devons déclamer notre discours pendant deux à trois minutes devant une caméra. L’exercice est terrible, c’est une purge. Mais il faut y faire attention puisque c’est assez sélectif, seulement dix participants sont retenus. Ensuite, la finale, qui se déroule en public au Mémorial de Caen. Les sujets de plaidoirie sont-ils imposés ou bien les candidats sont-ils libresdedéterminer leur sujet ? Ils sont libres, c’est au candidat de choisir une cause. Il y a quand même une coloration droit de l’hommiste au concours, et d’ailleurs, on m’avait conseillé de choisir une violation des droits de l’homme bien internationale, bien éloignée de la France. Pour ma part, je trouve cela assez hypocrite puisqu’il y a des atteintes en France qui sont patentes et qu’il n’y a nul besoin de parcourir des milliers de kilomètres et de s’indigner en prenant tel cas affreux du statut de la femme au Tchad, des mariages forcées, de l’excision ou des ouïghours. C’est pourquoi j’ai adopté un raisonnement inverse et j’ai réfléchi à ce qui me choquait en France. En l’occurrence c’était le mépris généralisé accordé à la liberté d’expression et je me suis demandé où je pouvais trouver une violation gravissime de cette liberté à l’international, afin de cadrer quand même avec l’esprit du concours. J’ai rapidement trouvé dans la presse le cas du célèbre écrivain hispanique Sergio Ramirez qui a fait l’objet d’un mandat d’arrêt parce qu’il avait seulement publié un roman critiquant le pouvoir en place. J’ai alors décidé de faire de ce cas une sorte de plaidoyer afin de défendre la liberté d’expression. A mes yeux, la liberté d’expression est la liberté maîtresse parce que toutes les autres en découlent : c’est un peu comme les droits substantiels et la procédure, contrairement à ce qui est généralement admis, c’est la procédure qui forge les droits substantiels, car sans procédure, il est impossible de faire valoir ses droits. Sans liberté d’expression, plus de débats, plus d’idées, et donc plus de libertés. J’ai également choisi Sergio Ramirez parce que j’aimais bien l’idée de défendre un puissant. On protège beaucoup le faible du fort mais on protège rarement le fort du faible. Prendre la défense d’un fort c’est inattendu, surtout dans ce concours. As-tu participé à d’autres concours deplaidoirie ? J’ai participé à la conférence du jeune barreau et à quelques concours dans le cadre universitaire. Lorsque c’est bien fait, je trouve ça enthousiasmant. Le métier d’avocat peut vite rendre paperassier et ces concours permettent de nous rappeler qu’il est important de mettre du souffle dans ce que l’on fait. Dans ta profession d’avocat comment prépares-tu tesplaidoiries ? Selon moi, le plus important, c’est l’organisation des idées. Si les idées sont claires avant de prendre la parole, on peut convaincre. Si elles ne le sont pas, on ne peut pas être performant. L’écrit aide, il permet de confronter son raisonnement à la réalité de la formulation. Pour ma part, une fois mes conclusions rédigées, je réfléchis à quelques phrases percutantes que j’écris pour l’oral. Quelles sont les armes les plus efficacespour plaider ? Je dirais que l’humour est sans aucun doute l’arme la plus efficace. Si les magistrats rient, c’est que c’est juste. Le pathos en revanche c’est plus difficile, je crois que les magistrats y sont rarement sensibles de la part de l’avocat, sauf lorsqu’il est génial, ou lorsque le pathos émane du prévenu ou surtout, des parties civiles. Quels sont les conseils que tu pourrais donner aux jeunes confrères qui s’apprêtent à plaider pour la première fois ou pour tous ceux qui veulent tenter un concours de plaidoirie ? J’ai deux conseils : le premier, c’est de ne pas écouter mes conseils. J’ai trois ans de barre. Le second, c’est de trouver le style qui nous correspond. Tout lemonde est original, tout le monde a une singularité qui le rend différent des autres. L’important c’est d’exprimer cette singularité et de l’exprimer bien et de ne pas tomber dans l’erreur de tenter de ressembler à untel… Un avocat m’a dit un jour : « le plus difficile, en tant que jeune avocat, c’est de trouver sa patte » et c’est très vrai. Le plus difficile c’est de trouver son truc à soi, son harmonie pour être authentique. D’ailleurs, je n’y suis toujours pas arrivé. COMMISSION DU JEUNE BARREAU [ Un avocat m’a dit un jour : « le plus difficile, en tant que jeune avocat, c’est de trouver sa patte », et c’est très vrai.] 15 | JDB MARSEILLE 2 / 2021 PARCOURS Maître Charles Benoît est avocat pénaliste au barreau de Marseille. Après avoir été formé au sein du cabinet Dupond-Moretti & Vey puis au sein du cabinet Temime, il rejoint le cabinet marseillais Fayolle Associés. +

16 | JDB MARSEILLE 2 / 2022 Cette convention a permis de réunir 130 confrères venant de tout horizon afin d’échanger sur les problématiques juridiques induites par le développement des nouvelles économies et l’avènement de nouvelles technologies. Ainsi, un atelier était organisé afin d’envisager si les mécanismes actuels du droit de la concurrence étaient encore adaptés aux enjeux induits par les nouveaux modèles économiques et notamment ceux des plateformes. Cet atelier était également l’occasion d’aborder les réformes qui devraient entrer en vigueur début 2023 tel que le Digital Market Act, dont le but est de rendre le secteur numérique plus équitable et plus compétitif. Un autre atelier a permis d’aborder les nouvelles problématiques juridiques dans le Metavers. Quel droit pour le Metavers ? Si la compréhension de ce sujet peut paraître ardue au premier abord, les intervenants se sont attachés à rendre la présentation accessible à tous afin de comprendre les enjeux et les problématiques juridiques en lien avec ce monde parallèle. Le lendemain, un atelier était organisé sur les nouveaux métiers de l’avocat et les différents intervenants ont pu faire part de leur expérience et de ce qui les a amenés à franchir le cap ainsi que les difficultés éventuelles qu’ils ont pu rencontrer. Un autre atelier était l’occasion d’aborder les nouveaux réseaux de communication afin d’accroître sa visibilité ainsi que l’importance d’intégrer la RSE dans la dynamique du cabinet ! Ces ateliers ont été l’occasion de débats enrichissants avec l’ensemble des participants. Au-delà de l’aspect scientifique de cette convention, les participants ont pu échanger à l’occasion de moments conviviaux mais aussi sportifs pour les plus courageux ! Ainsi, les plus matinaux ont pu faire le tour de l’île en courant tandis que d’autres ont préféré le faire en paddle ou en kayak. Enfin, le vendredi soir était propice à faire vibrer ses cordes vocales avec le désormais traditionnel karaoké qui a enflammé les foules jusqu’à près de 5 heures du matin ! Nous vous donnons bien évidemment rendez-vous l’année prochaine encore plus nombreux pour échanger et développer son réseau dans un cadre privilégié. + ACE RÉGION SUD 90 RUE EDMOND ROSTAND 13006 MARSEILLE ACE PARIS 23, RUE LAVOISIER - 75008 PARIS LA PAROLE AUX SYNDICATS / ACE Les 6 et 7 mai dernier, se déroulait sur l’île des Embiez la convention nationale de l’ACE JA. Le thème choisi était prospectif pour nos cabinets, à savoir « l’avocat entre plateformes et metavers ». ÎLE DES EMBIEZ RETOUR SUR LA 11ème CONVENTION NATIONALE DES JEUNES AVOCATS

LA PAROLE AUX SYNDICATS / SAF Le SAF déplore une succession de réformes commandées par un agenda médiatique et une défiance de plus en plus affichée à l’égard des acteurs quotidiens de la justice. Le SAF s’est toujours positionné en faveur d’un renforcement des garanties procédurales, des droits de la défense et pour une politique pénitentiaire humaine tendant à la réinsertion des condamné(e)s. La section marseillaise vous détaille dans cet article les principales revendications syndicales enmatière de défense pénale : LE RENFORCEMENT DES GARANTIES PROCÉDURALES • La consécration de la collégialité des audiences ; • L’interdiction du recours aux box d’audience et la protection des avocats dans l’exercice de leur fonction (interdiction de pouvoir décider de leur expulsion d’une salle d’audience) ; • L’effectivité du principe du contradictoire en imposant la notification des éléments de procédure aux parties et l’accès au dossier par l’avocat dans son intégralité dès le stade de la garde à vue ; • La possibilité pour l’avocat d’assister aux perquisitions avec le droit de formuler des observations. UNE CLARIFICATION DU STATUT DUMINISTÈRE PUBLIC La partialité du Ministère Public, résultant de son rattachement à l’exécutif, doit être assumée et son statut clairement distingué du siège. Les lieux d’exercice et les carrières des membres du parquet et du siège ne sauraient être liés. L’OPPOSABILITÉ DU SECRET PROFESSIONNEL L’abrogation de la dérogation prévue à l’article 56-1-2 du Code de procédure pénale (perquisition dans le cabinet d’un avocat) qui aggrave la défiance entre les justiciables et l’institution judiciaire. LES COURS CRIMINELLES La généralisation anticipée des cours criminelles entérine une logique comptable aumépris des droits des justiciables et au détriment d'une justice de qualité. Le SAF déplore que les logiques budgétaires prévalent sur l’impératif démocratique de placer le peuple français au cœur de l’institution judiciaire. L’INDIVIDUALISATION DES PEINES ET LA LIMITATION DU RECOURS A L’ENFERMEMENT Toutes les politiques publiques successives ont échoué à endiguer la surpopulation carcérale, laquelle n’a pas permis d’améliorer les conditions de détention. Le SAF appelle une réflexion d’ampleur sur les peines dites alternatives. En effet, la pratique démontre que ces peines ne se substituent pas aux peines d’enfermement mais s’ajoutent à ces dernières. En outre, le SAF rappelle son attachement au principe d’individualisation des peines et promeut une limitation du recours à la détention provisoire. LA PROTECTION ET L’ÉFFECTIVITÉ DES DROITS DES DÉTENUS Si le SAF a pu se réjouir que le législateur se saisisse de la situation du travail en détention, le cadre juridique applicable est lacunaire. Les personnes détenues demeurent exclues de l’indemnisation en cas d’arrêt maladie ou de chômage partiel. Le régime disciplinaire est, quant à lui, considérablement durci par le décret n° 2019-98 du 13 février 2019. Le SAF propose, entre autres mesures : • Que le prononcé des sanctions soit confié à un magistrat impartial et indépendant ; • Que les fautes susceptibles d’être sanctionnées fassent l’objet d’une définition législative précise et que la sanction de placement au quartier disciplinaire soit supprimée ; • Une meilleure information des personnes détenues sur leurs droit (accès aux textes réglementaires et listes actualisées des avocats inscrits) ; • Une amélioration du mécanisme de lutte contre les conditions indignes, créé par la loi n° 2021-403 du 8 avril 2021 tendant à garantir le droit au respect de la dignité en détention. LE LIVRET JUSTICE DU SAF POUR UNE JUSTICE AU SERVICE DE TOUTES ET TOUS LADÉFENSEPÉNALE Durant toute la période électorale, la justice a été quasi absente des débats politiques. Le SAF a rédigé un livret programmatique en vue des campagnes présidentielle et législative afin de dresser des constats et formuler des propositions concrètes d’amélioration du service public de la justice, en prônant un accès effectif de tous les justiciables à leurs droits, en consolidant la place de la défense et du contradictoire dans la procédure pénale et en renforçant les libertés publiques pour une justice sociale. SAF MARSEILLE 2 PLACE DE LA CORDERIE 13007 MARSEILLE TÉL : 04.91.33.34.01 FAX : 04.91.54.09.98 SAFORG@ORANGE.FR LIVRET « JUSTICE » Vous pouvez retrouver l’intégralité du livret « justice » du SAF sur https://lesaf.org/pour-une-justice-au-service-de-toutes-ettous/ +

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