JDB_N4_COMPLET_2021_WEB

8 | JDB MARSEILLE 4 / 2021 VOTRE BARREAU réjouir que ce mécanisme permette, dans certains cas, de pouvoir débloquer des situations de différends entre confrères en des temps records. C’était un des engagements de ma cam- pagne et je suis satisfait de sa mise en place. Il vous reste une année de mandat en qualité de bâton- nier de l’Ordre des avocats du barreau de Marseille ; que souhaitez-vous voir réaliser avant tout ? Le Conseil de l’Ordre a voté récemment des travaux d’urgence et de réhabilita- tion d’une partie des locaux de la Mai- son de l’avocat. Il est apparu en effet que la partie arrière des bâtiments côté « Montgrand » est en très mauvais état et que la toiture notamment, doit être re- prise en totalité. Ce sera ainsi l’occasion de réhabiliter l’ensemble du bâtiment arrière et de bénéficier ensuite de toutes les salles de formation et bureaux actuel- lement fermés. Les travaux vont également impacter la salle Albert Haddad où il est impératif de réaliser des travaux d’acoustique et de lumière, elle devrait être fermée de jan- vier à mars 2022. La partie autour du patio va également faire l’objet de travaux avec pour objectif que cet îlot central redevienne le pou- mon de laMaison de l’avocat o%chaque confrère puisse venir Y passer un mo- ment confraternel et studieux. L’année 2022 sera également celle où le barreau devra se positionner sur l’avenir de la CARPA de Marseille : devons-nous continuer seul notre aventure ou est-ce que le temps de la fusion avec une ou plusieurs autres CARPA est venu comme on peut l’ob- server dans de nombreuses régions ? Les élus de l’Ordre et de la CARPA tra- vaillent sur cette question depuis de nombreux mois et nous arriverons mi- 2022 au bout de la phase de réflexion pour pouvoir nous décider en toute connaissance de cause. 2022 sera aussi l’année de l’achèvement de la dématérialisation des services col- lectifs de la Maison de l’avocat, appor- tant aux avocats et aux collaborateurs de l’Ordre des services en ligne plus simples et plus rapides. 2022 verra aussi naître le centre des modes alternatifs de règlement des li- tiges du barreau, qui doit nous permettre de devenir un acteur incontournable sur cette question sous peine que les dos- siers nous échappent au profit d’autres professions. 2022 verra aussi l’éclatement du tribunal judiciaire de Marseille. Ce choix effec- tué il y a plusieurs années maintenant, découle d’un palais de justice sous di- mensionné. Dés le 10 janvier, le pôle proximité et le pôle social du tribunal ju- diciaire s’installeront au palais Bugeaud (caserne du Muy) que nous connaissons pour y avoir déjà vu s’’établir le tribunal d’instance entre 2012 et 2015. La nou- veauté c’est la construction d’une grande salle d’audience dite « salle des procès pénaux hors normes » sur une partie du parking devant le palais Bugeaud. Cela a provoqué de vives inquiétudes chez nos confrères concernant le stationne- ment mais après de nombreuses négo- ciations, les avocats disposeront bien de places pour stationner leur véhicule. Tout le pôle civil du tribunal judicaire de Marseille déménagera quant à lui en septembre 2022 et s’installera en haut de la rue Edouard Delanglade. Ce tribunal devrait être éclaté pour une période de 7 à 10 ans et devrait laisser ensuite la place à une grande cité judi- ciaire. C’est un enjeu d’une extrême im- portance pour les avocats et pour la cité Phocéenne. Les réflexions ont déjà commencé et je me bats pour que nous soyons au cœur des décideurs. La question de son im- plantation pose difficulté et la volonté de l’Ordre est que le palais soit construit dans le centre-ville historique de Mar- seille, son départ n’étant envisagé que dans l’hypothèse où cette construction ne serait pas possible pour absence de terrain adapté par exemple. Marseille mérite une grande cité judi- ciaire moderne et nous mettrons tout en œuvre pour l’obtenir. Notre profession semble régulièrement confrontée à des réformes plus ou moins contraignantes ; quel message d’encouragement souhaitez-vous apporter aux plus jeunes, à commencer par la nouvelle génération qui va prêter serment dans quelques jours ? Le seul message à leur faire passer : soyez fier d’être avocat et exercez votre métier avec passion et courage. L’avocat de 2022 doit s’adapter sans cesse aux évolutions sociétales, c’est particulière- ment vrai dans une société qui est à la fois en pleine mutation technologique et qui subit un contexte de crise sanitaire et économique. J’ai envie de dire à ceux qui embrassent la profession, vous avez fait le bon choix. Je ne partage pas du tout la position de ceux qui ont une vision décliniste de notre profession. Il me semble bien au contraire que la profession d’avocat est de plus en plus incontournable tant le droit s’est com- plexifié. Il est exact que nos conditions d’exercice sont plus difficiles au quotidien, mais si l’on se compare avec d’autres pro- fessionnels libéraux, nous constatons que c’est également leur cas d’où une impé- rieuse nécessité de nous adapter. Pour les plus jeunes, je veux simplement leur dire que cette profession, malgré les difficultés quotidiennes, reste une pro- fession à nulle autre pareil. Être avocat, c’est un savant mélange alliant compé- tences techniques juridiques bien sûr, mais aussi une pratique de l’humain au quotidien dans la relation client ; c’est encore développer des qualités de ma- nager et un sens entrepreneurial tout au long de son parcours professionnel. Par les domaines d’activités très divers, par les modes d’exercice possibles, chaque confrère peut s’épanouir pleine- ment dans cette grande profession. Comment imaginez-vous la profession d’avocat dans dix ans ? Je l’imagine plus forte et plus incontour- nable que jamais. Le besoin de droit n’a jamais été aussi fort en France

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