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VOTRE BARREAU 7 # N1 201 9 JOURNAL DU BARREAU DE MARSE I L LE alors que nous intervenons tous les jours pour défendre nos concitoyens. Cela suppose aussi que nous reprenions notre véritable place au sein de la cité phocéenne, tant il est certain que notre rôle social est primordial, mais pas seu- lement. Notre positionnement géographique justifie que nous soyons plus encore l’axe cen- tral de la sphère méditerranéenne et l’avène- ment du numérique doit permettre d’exporter, au-delà de notre territoire, notre savoir-faire, nos compétences et notre expérience. Comment explique-t-on cette mauvaise image de l’avocat ? Si je le savais, je pourrais apporter une solution immédiate. Et ceux qui m’ont précédé en au- raient fait de même. Il n’y a pas d’explication. Je pense que cela tient surtout au fait que notre rôle n’est pas suffisamment connu. Et il y a toujours cette crainte d’aller voir celui qu’on ne connaït pas, celui dont l’image n’est pas celle qui corres- pond à la réalité. Le barreau de Marseille s’est largement mobilisé l’an dernier contre le projet de réforme de la Justice. Un recours est actuelle- ment pendant devant le Conseil constitutionnel… Y aura-t-il une suite ? Le 21 février 2019, leConseil constitutionnel a en effet été saisi de la loi 2018-2022 de program- mation et de réforme pour la Justice, au visa du second alinéa de l’article 61 de la Constitution. Il est notamment reproché à la loi de méconnaître les principes du droit à un recours effectif, d’éga- lité devant la loi, d’égalité d’accès au service public de la justice, des droits de la défense, du droit à un procès équitable, de la liberté individuelle, de la dignité de la personne humaine et d’indépen- dance de l’autorité judiciaire. A aussi été dénon- cée la procédure ayant conduit à l’adoption de ce texte, laquelle méconnaît le principe de clarté et de sincérité des débats judiciaires. Notre barreau est attentif à ce recours. Nous ne pouvons pas rester spectateurs de notre avenir. Sauf erreur dema part, la décision duConseil constitutionnel doit intervenir au plus tard le 21mars prochain. Depuis 2012, la rétrocession mini- male de première année s’élève à 2 000 euros et celle de deuxième année à 2 100 euros. Ces montants sont-ils actuellement satisfai- sants et vont-ils évoluer pendant ton mandat ? ➜ Nous sommes mal connus du grand public alors que nous intervenons tous les jours pour défendre ses intérêts.

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