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VOTRE BARREAU 8 # N1 201 9 JOURNAL DU BARREAU DE MARSE I L LE Comme je l’ai précisé dans le cadre de la cam- pagne du bâtonnat, la question de la collaboration est pour moi importante. C’est la raison pour laquelle, comme je m’y étais engagé, une com- mission «Collaboration » est en cours de création afin que collaborants et collaborateurs puissent la saisir en cas de difficulté. L’objectif est d’arriver à solutionner rapidement des situations parfois complexes, notamment humainement. S’agis- sant plus précisément dumontant des rétroces- sions d’honoraires, nous nous situons au-dessus de barreaux tels qu’Aix-en-Provence, Grasse, ou encore Nice. À l’inverse, nous nous situons au-dessous de barreaux tels que Lyon, Bordeaux, ou encore Grenoble. Une réflexion est menée avec les syndicats et le Conseil de l’ordre. À ce titre, les syndicats ont été invités au Conseil de l’ordre du 12 mars 2019, et ce, pour discuter des questions touchant à la collaboration. Il ne faut pas qu’une hausse dumontant de la collaboration conduise à une diminution du nombre de signa- tures des contrats de collaboration. La question du montant de la rétrocession doit reposer sur un juste et délicat équilibre. Il faut réfléchir aussi à des modes alternatifs pour aider les jeunes confrères à développer leur clientèle. À quoi va servir l’acquisition de l’ancien siège du Parti socialiste qui est limitrophe à la Maison de l’Avocat ? Avant d’être élu bâtonnier, je n’avais pas pé- nétré dans ces locaux. C’est désormais chose faite. Lors de mon premier Conseil de l’ordre, les membres du Conseil et moi-même sommes allés les visiter. Parallèlement à cela, j’ai sollicité du personnel de l’Ordre qu’il tourne une vidéo des lieux, afin que tous les avocats du barreau de Marseille puissent appréhender ce nouvel espace. En effet, l’organisation d’une visite de 2400 personnes est impossible, tant en termes d’organisation, qu’en termes de sécurité. Cette vidéo est en cours de mon- tage. Une réflexion commune sera menée par la suite. En revanche, me tient à cœur la création d’une crèche au premier étage, ce qui serait parfait compte tenu de la présence d’un espace extérieur. J’espère pouvoir mener à bien ce projet qui suppose de faire sauter de multiples verrous, notamment administratifs... Qui ne tente rien n’a rien! Es-tu un « avocat 2.0 », un « avo- cat 3.0 » ou un « avocat 4.0 » ? Je suis un avocat. Rassure-toi par cette ré- ponse, je neme veux pas conservateur. Je pense que nous devons évoluer avec notre temps et nous servir des outils susceptibles de faciliter notre quotidien. Nous avons toujours réussi à nous adapter. En revanche, je reste inquiet quant aux dérives liées à certaines évolutions. Les « 2.0 », « 3.0 » et/ou « 4.0 » font parfois oublier les fondamentaux. Deux exemples il- lustrent mon propos. Tout d’abord, il n’est pas admissible que les réseaux sociaux soient des lieux de dérives comportementales, notamment entre confrères. Ensuite, il est choquant que les confrères ne prennent plus la peine de se télé- phoner en cas de difficulté, et ce, pour tenter de trouver des solutions. Désormais, le moindre problème est réglé par « posts » interposés sur Facebook ou par une saisine immédiate de la commission déontologie sans décision préalable. Ces comportements ne nous grandissent pas. As-tu un message en particulier à adresser aux avocats du barreau et plus généralement à nos lec- teurs ? À destination de nos confrères, le message est simple : Je suis là pour vous et ce barreau n’exis- terait pas sans nous. Il nous appartient à tous de le faire vivre et rayonner. À destination des lecteurs qui ne seraient pas avocats, mon message est tout aussi simple : venez à notre rencontre. Il faut réfléchir aussi à des modes alternatifs pour aider les jeunes confrères à développer leur clientèle.

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