JDB N4-2018_WEB (1)

Mes Chers Confrères, Il est d’usage que le bâtonnier élu écrive quelques lignes dans les colonnes du Journal du Barreau. Je le fais d’autant plus volontiers que cela me renvoie au temps où, en ma qualité de Secrétaire de l'Ordre, m’incombait la tâche de vous narrer « la vie du Conseil de l’Ordre ». Je souhaite, tout d'abord, remercier ceux qui m’ont exprimé leur confiance à l’issue d'une campagne électorale qui a permis, en raison notamment de la qualité de mes contradicteurs, de donner une noble image de notre profession. J’ai pleinement conscience des obligations qui découlent de la responsabilité que vous m’avez ainsi confiée. Bâtonnier de l’ensemble des avocats du barreau de Marseille, je mettrai tout en œuvre pour me montrer digne de votre confiance. Je souhaite, ensuite, même si cela peut paraître surprenant, rappeler deux évidences. La première concerne les évolutions scientifiques et sociétales. Intelligence artificielle, justice prédictive, incuba- teur, blockchain, bitcoins.... Le monde virtuel s’invite, pour ne pas dire s’impose, dans notre réalité quotidienne. Il convient de s’y adapter, en respectant toujours nos obligations et nos valeurs. Dont acte. Pour autant, nous ne devons jamais oublier de nous ancrer dans le réel. Nous devons apprendre à mieux nous connaître les uns les autres. La « Maison de l'Avocat », qui fonctionne grâce à un personnel investi et dévoué, doit être plus que jamais un véritable lieu d’échanges et de discussions. Le partage, la solidarité et l’humanité, même dans un univers amené à terme à se virtualiser plus encore, ne doivent pas devenir des mots vides de sens. La seconde concerne le barreau de Marseille. Ce barreau, respecté et écouté, ne peut fonctionner que grâce à ceux qui le composent. Notre barreau ne peut avancer, rayonner, prospérer que si, et seulement si, chacun d’entre nous prend le temps de s’y investir. Il ne doit pas se résumer à son Bâtonnier et à son Conseil de l’Ordre. Il est nous tous, et ce, du plus jeune au plus ancien. Pour paraphraser le président John Fitzgerald Kennedy, ne nous demandons pas ce que le barreau de Marseille peut faire pour nous, mais demandons-nous ce que nous pouvons faire pour le barreau de Marseille, notre maison commune. Par ces mots, je vous exhorte à intégrer nos commissions, à participer à nos projets actuels et futurs, à réfléchir aux moyens à instaurer pour améliorer notre quotidien et notre visibilité auprès du grand public qu’il soit associatif, entrepreneurial ou tout simplement sociétal. Sans vous, rien ne sera efficace. J’ai conscience que la critique est aussi aisée que l’art est difficile. Cela étant, participer est mieux que simplement critiquer. Vous l’aurez compris, si je suis fier de l’histoire dont nous sommes ensemble les héritiers, j’aspire à ce que la pierre que nous y ajouterons, unis et solidaires, en soit digne. Bien confraternellement YANN ARNOUX-POLLAK Bâtonnier Élu Journal du Barreau de Marseille 4 numéro 4 - 2018 LE MOT DU BÂTONNIER ÉLU

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