JDB N4-2018_WEB (1)

Journal du Barreau de Marseille 14 numéro 4 - 2018 COMMISSION DU JEUNE BARREAU S ecours – qu’il soit ici dit que les marins pompiers ont réalisé au péril de leurs vies un travail exceptionnel - évacuations, élans de solidarité, sentiments de colère et tris- tesse rythment le quotidien de la cité pho- céenne depuis le 5 novembre 2018. De la maison de l’avocat aux immeubles effondrés, il y avait quelques centaines de mètres que les avocats marseillais ont immédiatement franchis pour aller au contact et se mettre au service des sinistrés. Dans les jours qui ont suivi le drame, le barreau de Marseille s’est en effet mobilisé pour apporter une réponse logistique, humaine et technique d’amplitude, structurée, co- hérente, efficace et susceptible de s’inscrire dans la durée. Le 12 novembre 2018, Geneviève Maillet, bâton- nier, Yann Arnoux-Pollak bâtonniers élu, des membres du Conseil de l’Ordre, Me Louisa Straboni en qualité de responsable du groupe avocats des victimes et la commission du jeune barreau allaient ainsi à la rencontre du procureur de la répu- blique en vue de faire le point sur la situa- tion et les besoins auxquels les avocats étaient susceptibles de répondre. Il appa- raissait que ceux-ci étaient déjà multiples et engageaient des questionne- ments juridiques très divers. Le barreau devait donc être capable d’accueillir et de répondre dans l’urgence aux interrogations d’un très grand nombre de jus- ticiables et de mobiliser pour cela des compétences multiples. Il apparaissait alors que le moyen le plus efficace de toucher sans délai le plus grand nombre ces sinistrés pouvait consister en la mise en place d’un numéro vert, leur permettant un contact direct avec les avocats marseillais. La commission du jeune barreau, dès l’origine intégrée dans ces discussions par le bâtonnier de l’Ordre, s’est faite force de proposition en ce sens et se réunissait im- médiatement en vue de réfléchir et définir les modalités pratiques de la mise en place d’un tel dispositif. Désireuse de se mobiliser pleinement, la CJB proposait que la per- manence téléphonique soit assurée par ses membres ainsi que les lauréats. Il convenait alors non seulement de dé- terminer l’objet précis de cette permanence (quels types de réponses étaient susceptibles d’être fournies par le biais d’une permanence téléphonique) mais également les moyens de sa mise en œuvre pratique. À l’issue d’une réflexion concertée entre la CJB, Me Stéphanie Spitéri, membre du Conseil de l’Ordre, Me Louisa Straboni, responsable du groupe avocats des vic- times, ainsi que de Cécile Hourlier, salariée de l’Ordre en charge de la communication, se dégageait le schéma sui- vant : un numéro vert devait être mis en place sans délai afin de permettre aux sinis- trés d’avoir un contact téléphonique avec des avocats du lundi au vendredi. La perma- nence téléphonique (3 permanenciers par jour) aurait pour rôle non seulement d’offrir une première écoute aux sinistrés, mais également de récolter les premières informations sur la situation de chacun en vue de préparer efficacement la mise en place de permanences physiques au sein de la maison de l’avocat. S’agissant des permanences physiques, il était décidé que celles-ci se tiendraient dès le vendredi 16 novembre de 9h à 12h et de 14h à 17h. Quatre créneaux de rendez-vous étaient définis (9h, 10h30, 14h, 15h30) cha- cun susceptibles d’assurer la prise en charge d’une ving- taine de sinistrés. La ville de Marseille a été frappée par un drame aussi épouvantable qu’inédit en France : l’effondrement de deux immeubles d’habitations en centre-ville, dont un était encore occupé. Huit personnes sont mortes, des centaines (un millier au dernier chiffre) ont été évacuées dans l’urgence absolue au motif de dangerosité et la population marseillaise apparaît d’ores et déjà profondément marquée par ce drame. Le barreau de Marseille réagit et met en place un numéro vert pour les sinistrés de la rue d'Aubagne

RkJQdWJsaXNoZXIy MTg0OTA=