La VIE DU BaRREaU
Journal du Barreau de Marseille
numéro 2 - 2016
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quand on présente un truc, et que c’est nul, « ben on te
dit c’est nul sans aucune forme ». Trente, c’est trente égos
disproportionnés; parmi nous, il n’y a que des champions
du monde ! La revue, c’est simple, c’est la démocratie
tant que tout le monde est d’accord, mais quand on n’est
pas d’accord, c’est moi. Cette année, il y a des surprises,
des trucs que vous n’attendez pas.
Tu es intelligent, cultivé, charmant,
drôle, généreux, comment vis-tu toutes
ces qualités au jour le jour ? Pas trop dur
de travailler en équipe?
Non, non, non… c’est la revue qui mène. On
est une famille, c’est fou ce que nous vivons
avec la revue. Quand j’étais jeune avocat, j’ai
été syndicaliste, j’ai adoré ça, mais le facteur
d’intégration a été la revue. On est vraiment
une famille, on est tout le temps ensemble de-
puis près de quatorze ans: on part en vacances
ensemble, on passe nos week-ends ensemble,
on a nos enfants ensemble, on joue de la mu-
sique ensemble. Dès qu’une d’entre nous a un
enfant, qu’il y en a un dont l’épouse accouche,
nous sommes là. Dès qu’il y en a un qui se
marie, nous voilà en blanc. Lorsqu’il y a des
épreuves nous sommes là encore. À l’intérieur
du barreau, on est une famille à nous tous
seuls. Il n’y a pas parmi nous de super vedette:
la vedette c’est le spectacle. On a une espèce
de truc avec ce spectacle qui est important
pour nous. J’ai fait des trucs bien dans ma vie,
j’ai été lauréat, la Francophonie, mais le mieux
c’est quand on est derrière le rideau et vous
dans la salle, avant que le rideau ne se lève, on
se tient par la main, là une sauce qui est
presque aussi bonne que celles des assises
nous emporte. C’est très bon, c’est vraiment
très bon.
Les confrères se posent la question :
dans une autre vie, qui aurais-tu aimé
être : Johnny Halliday, Luc Skywalker ou
Jack Bauer ?
Il m’arrive même parfois de rêver que je fais
des duos avec Johnny !